Le financement d’une start-up est beaucoup plus complexe en raison de sa nature même : développer un nouveau produit sur un nouveau marché.
Les banques ne sont pas disposées à prendre seules le risque financier lié à cette activité nouvelle, et les besoins en financement sont plus importants.
Ainsi, un entrepreneur qui lance une start-up doit convaincre de nombreux partenaires financiers, tels qu’une autre banque, Bpifrance, des proches, des business angels, des organismes de subvention et même des collectivités locales.
Comment déterminer le montant nécessaire ?
Dans un premier temps, il est essentiel d’évaluer les besoins financiers :
- Établir un plan d’investissement.
- Identifier les charges non couvertes par le chiffre d’affaires.
Dans un deuxième temps, il est important de :
- Anticiper les retards potentiels dans le démarrage de l’activité.
- Disposer d’une marge de sécurité financière d’environ 100 000 €.
- Ainsi, pour lancer une start-up de manière optimale, il est recommandé de réunir initialement entre 200 000 et 500 000 €.
Auprès de quels partenaires financiers peut-on obtenir ces fonds d’amorçage ?
Il convient de distinguer les fonds de proximité tels que les banques, les proches, les prêts d’honneur et les fonds publics, des levées de fonds auprès d’investisseurs spécialisés.
Les fonds de proximité permettent de lever entre 200 000 et 500 000 €.
Les levées de fonds auprès d’investisseurs spécialisés peuvent aller bien au-delà des 500 000 €, atteignant même plusieurs millions d’euros. Cependant, ces investisseurs n’interviennent généralement qu’une fois que le lancement commercial a été pleinement réussi, ce qui est rarement le cas au départ.
Quelles sont les sources de financement dédiées aux entreprises innovantes ?
Plusieurs aides fiscales et crédits d’impôt sont disponibles, tels que le statut de Jeune entreprise innovante (JEI), le crédit d’impôt innovation (CI) et le crédit d’impôt recherche (CIR).
Bpifrance soutient également l’activité des start-ups en offrant de nombreuses aides et possibilités de financement.
Les régions proposent également leurs propres aides, tout comme l’Ademe, notamment pour les start-ups développant des projets liés à l’écologie.
Enfin, certains incubateurs de start-up offrent également des financements, bien que cela dépende de leur politique en la matière.
Quand faut-il envisager une levée de fonds ?
Une fois les fonds de proximité rassemblés, la levée de fonds peut se produire assez rapidement.
En général, cela se produit au cours de la troisième année, lorsque des résultats tangibles peuvent être présentés. Cela vise alors à financer une forte expansion.
La question de la levée de fonds se pose également lorsque les ressources financières pour poursuivre le développement de l’activité viennent à manquer.
Il est donc essentiel d’anticiper la levée de fonds dans le plan financier afin de permettre une croissance sereine de l’entreprise.
Quelles sont les implications d’une levée de fonds ?
Lever des fonds signifie que l’entrepreneur ne sera plus le seul actionnaire de l’entreprise et devra donc céder une partie de son capital.
Cependant, les investisseurs n’ont généralement pas pour objectif de prendre une part majoritaire.
Lors d’une première levée de fonds, ils peuvent prendre entre 5 et 15 % du capital. Leur objectif est de soutenir la société sans prendre de décisions stratégiques.
L’intérêt du financement participatif
Une start-up sur deux envisage de recourir au financement participatif ou crowdfunding.
Pour certaines start-ups, ce mode de financement est indispensable, notamment celles qui développent des produits destinés au grand public.
Une opération de crowdfunding est généralement accompagnée d’un plan de communication. Cela permet de faire connaître le produit, de développer la notoriété de la marque, d’identifier les premiers clients et de financer une première production. Cependant, cela ne permet pas de réaliser une levée de fonds durable pour financer l’activité sur le long terme.
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